Burnout : comment l’accepter ?
« Burnout, moi ? Jamais de la vie ! Je suis juste un peu fatigué. Ça va passer. » Vous vous reconnaissez dans ces quelques phrases ? Et si vous faisiez un déni de burnout ? Oui je suis très sérieuse, cela arrive, malheureusement, très souvent. Il existe différentes causes telles que la méconnaissance de ce qu’est réellement le burnout ou la difficulté à affronter ses peurs. Mais rassurez-vous, ce n’est pas une fatalité ! Il est tout fait possible d’éviter ce déni et de sortir du burnout (ou même de l’éviter).
Une cause possible du déni : la méconnaissance du burnout
Aujourd’hui, le mot burnout est partout. Il est devenu aussi commun que n’importe quel autre mot de la langue française et comme tant d’autres mots, il est parfois employé de manière abusive. Qui n’a jamais entendu un de ses proches dire « j’ai fait un mini burnout » ? Le burnout semble être devenu à la mode… À tel point qu’il est parfois difficile de savoir ce qu’il recouvre exactement. L’OMS (organisation mondiale de la santé) le définit ainsi dans sa classification internationale des maladies de 2019 (CIM-11) : « Le burn-out, ou épuisement professionnel, est un syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été correctement géré ». Il est caractérisé par 3 dimensions :
« un sentiment de manque d’énergie ou d’épuisement ;
un retrait vis-à-vis du travail ou des sentiments de négativisme ou de cynisme liés au travail ;
une perte d’efficacité professionnelle. »
Le burnout est donc bien plus qu’une grosse fatigue et la guérison nécessite bien plus que du repos.
Il est nécessaire de bien comprendre ce qu’est le burnout. Il est toujours plus facile de voir la réalité en face lorsqu’on sait ce que recouvre cette réalité. Comment savoir que vous vivez un burnout si vous ne savez pas vraiment ce que c’est ? En revanche, si vous comprenez bien ce que signifie le terme de burnout, les symptômes, les précautions à prendre pour l’éviter, vous serez plus apte à l’identifier et peut-être même à l’éviter !
Le déni et la peur, des mécanismes qui parlent de nous
Reconnaître qu’on est en burnout c’est très difficile car c’est affronter ses peurs. La peur d’être en arrêt maladie, la peur du retour à l’emploi, la peur de décevoir ses collègues, son chef, sa famille, la peur de passer pour un faible, un fainéant, un lâche, la peur de demander de l’aide, la peur d’être rejeté, abandonné, incompris… Dans une société qui valorise la réussite, l’ambition, la performance, notamment au travail, admettre qu’on est faillible peut se révéler extrêmement compliqué. Poussé par des croyances et des drivers type : « sois fort », « fais plaisir », « fais des efforts », « sois parfait », « fais vite » , nous pouvons vite nous sur-adapter à une situation, un contexte, une personne. C’est aussi ça le déni, le résultat de croyances ancrées, que nous ne nous sommes peut-être pas encore autorisé à remettre en cause. Peut-être, d’ailleurs, que jusqu’ici, certaines de ces croyances nous auront été bien utiles. Il deviendra nécessaire de les ramollir dans le cas où elles seraient aujourd’hui limitantes. Vous avez le pouvoir d’abaisser ces leviers.
Cela explique que de nombreuses personnes soient dans le déni et ne prennent conscience qu’elles vivent un burnout que tardivement, lorsqu’il est bien installé. C’est un peu comme quand vous avez un rhume, que vous n’allez pas chez le médecin, que vous décrétez que cela n’est pas grave, que vous n’allez pas le déranger pour ça, qu’il y a d’autres patients bien plus malades. Mais le rhume traîne, les symptômes s’aggravent au fur et à mesure que le temps passe. Vous êtes de plus gêné dans votre vie quotidienne. Finalement, vous allez voir votre médecin : « il était temps de venir me voir, encore un peu et cela aurait été vraiment grave ! ». Ça vous dit quelque chose ?
Il est aussi plus facile de reconnaître le burnout lorsqu’il concerne les autres. Vous êtes sans doute le premier à dire à votre collègue de se reposer, de moins se mettre la pression mais de ne pas le faire pour vous-même. « Oui mais moi c’est pas pareil. Moi je dois… ». Stop ! Vous méritez de prendre soin de vous. Vous avez le droit de vous centrer sur vous. Vous pouvez changer vos habitudes et retrouver un équilibre de vie. Attention à ce décalage avec la réalité. C’est votre ego qui parle. Apprenez à faire preuve de la même bienveillance et de la même empathie envers vous que celles dont vous faites preuve envers vos collègues et vos proches.
Comment s’en sortir ?
Sortir du déni du burnout c’est d’abord accepter que ça ne concerne pas que les autres, cela peut vous arriver également et il n’y a aucune honte ! Vous êtes un être humain, pas un super-héros, vous avez vos limites et les accepter vous amènera vers une plus grande sérénité.
Soyez attentif aux messages envoyés par vos proches, amis, familles ou collègues : « tu n’as pas l’air en forme », « tu as l’air fatigué », « tu t’énerves vite en ce moment », « tu es devenu bien émotif », « tu sembles être à fleur de peau », « tu ne viens plus déjeuner avec nous », « tu rentres tard tous les soirs, on ne te voit plus »… Toutes ces petites phrases, anodines en apparence, qui concernent votre santé, votre irritabilité, votre isolement, doivent vous alerter. Ce sont autant de signes que vous glissez vers le burnout. C’est le moment de demander de l’aide : vos proches peuvent vous soutenir, mais une visite chez votre médecin ou chez un psychologue peut se révéler utile.
Enfin, sachez que le burnout est quelque chose de grave, c’est une grande souffrance qui génère parfois une grande culpabilité. Mais ce n’est pas votre faute, vous n’êtes pas coupable de vivre un burnout, vous n’avez commis aucun crime. Un arrêt maladie n’est pas une coquetterie, vous avez le droit d’être fatigué et d’avoir besoin de vous arrêter.
LE meilleur moyen d’éviter le déni du burnout, c’est de prendre l’habitude de parler de ce que vous vivez, pour prendre de la hauteur par rapport à la situation et vous sortir de l’idée que vous devez tout porter sur vos épaules et que tout vient de vous.
Accueillez vos émotions, nommez-les. Observez vos sensations et votre corps : sommeil, douleurs, crispations, changement d’alimentation, mal de dos… Ne minimisez pas leur impact sur le long terme. Car il s’agit de ça. Le burnout ne s’attrape pas comme un rhume. Il s’installe comme une gangrène. Vous avez le pouvoir de vous épargner ça.
Vous aspirez à plus de légèreté ? Vous rêver de retrouver un équilibre, une harmonie de vie ? Vous aimeriez oser une nouvelle carrière ?
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